Jeune veuve, Hélène Grandjean mène une vie rangée, monotone, avec sa fille Jeanne.
Depuis son appartement perché sous les toits de Paris, elle regarde passer le monde. Maladivement possessive envers sa mère, Jeanne est sujette à des crises régulières. Le jour où le docteur Deberbe, son voisin, vient au secours de l'enfant, Hélène en tombe soudain follement amoureuse.
Dans la vie de cette femme tranquille, la passion va tout bouleverser.
Huitième tome des Rougon Macquart, Une page d'amour (1878), en apparence moins violent que les autres romans, forme comme un interlude dans la série.
Mais la violence est ici psychologique. Le monde y est rapporté aux dimensions d'une petite chambre de Passy, dans l'intimité d'une relation mère-fille exclusive. Sous le regard de la ville, témoin muet des joies et des peines de ses habitants, se joue le drame bourgeois des amours impossibles.